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Vulnicura - Björk

Label : One Little Indian Records

Temps d'écoute : 59 min

 

 

Tracklist :

1 - Stonemilker

2 - Lionsong

3 - History of touches

4 - Black Lake

5 - Family

6 - Notget

7 - Atom Dance

8 - Mouth Mantra

9 - Quicksand

 

 

Critique de Mathias :

 

  Après un album aussi conceptuel et expérimental qu'était Biophilia, suivi d'une tournée, d' applications, et d'instruments crées, il doit être difficile pour une artiste comme Björk de faire mieux. Mais, depuis Vespertine en 2001, elle semble n'avoir rien à prouver au public lambda que nous sommes ou que nous ne sommes pas, mais plus à se prouver elle-même d'être capable d'aller au delà de sa créativité en créant des chansons aussi singulières que riches d’intérêt, tout en ne négligeant pas le visuel. Et c'est encore pour elle-même qu'elle créa Vulnicura, un album personnel et mélancolique méritant sa place dans la discographie de l'islandaise.

 

Ce qui peut rebuter dans cet album est sans aucun doute la longueur des titres. Ils sont pour la plupart particulièrement long et, comme c'est souvent le cas chez Björk, difficile d'accès. Mais, la production reste étonnante, entre musique électronique et cordes, une émotion pure émane dans ses interprétations car, sa voix semble plus claire que dans Biophilia.

Rien à redire concernant les textes, puisqu'ils sont tous plutôt bien écrit. On sent que sa rupture l'a inspiré et, quoi de plus beau qu'un auteur-compositeur arrivant à canaliser ses émotions dans ce qu'il fait.

 

On sent aussi que certaines chansons se suffisent à elles-mêmes et ont, en ce sens, un grand potentiel single. Par exemple Black Lake, la plus longue piste de l'album, mérite le coup d'oreille ainsi qu'un clip à la hauteur du titre progressif, et dans une autre mesure Not Get, qui se démarque aussi des autres titres. Paradoxalement, History of Touches et Quicksand servent plus à ne pas trop marquer la redondance de l'album, tandis que Stonemilker, Lion Song ou encore Family se distinguent pour leurs singularités qui fait tout le charme des œuvres de l' artiste.

 

Vulnicura nous permet, comme à chaque fois qu'un de ses albums sort, de redécouvrir Björk, d'apprendre à appréhender ses nouveaux titres comme à appréhender ses anciens devenant de plus en plus accessible avec le temps et après de nombreuses écoutes. Il est possible qu'à l'avenir, je finisse par apprécier un peu plus ce neuvième album comme j'ai pu appréhender Biophilia, lui pardonner Volta et, apprécier Medulla.

 

 

Sincère bien qu'étrange, triste mais optimiste, Vulnicura résonne encore comme un album que nous devons apprendre à connaître, apprendre à reconnaître sa valeur et apprendre à l'accepter pour ce qu'il est : un album complexe mais rempli d'émotions.

 

17/20

 

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